HALLOWEEN

Article du Bulletin paroissial de novembre 2001

Feux follets et potirons

Dans beaucoup de régions du monde celtique, spécialement pendant la période chrétienne, les feux follets étaient le symbole de ceux qui étaient condamnés à l’enfer. Ils étaient appelés par un homme nommé Jack, condamné à errer dans les ténèbres avec une lanterne jusqu’au jour du jugement. Ayant peur de lui, les personnes commencèrent à creuser des choux raves (et plus tard après la découverte du nouveau monde, des potirons), leur donnant des figures effrayantes et plaçant à l’intérieur des bougies allumées pour chasser les esprits mauvais de la maison.

Fêtes chrétiennes et fêtes païennes

Comme la chrétienté grandissait et se répandait, beaucoup de ces anciennes traditions païennes furent “baptisées” pour ainsi dire. Ces éléments qui étaient compatibles avec la chrétienté, étaient retenus et les fêtes elles-mêmes portaient des noms nouveaux et des significations pour donner accès aux croyances chrétiennes. En vérité les missionnaires chrétiens ont choisi intentionnellement de célébrer les fêtes chrétiennes les jours des fêtes païennes pour faire venir les gens à l’église ces jours-là en vue de renforcer leurs croyances chrétiennes et d’éviter aux récents convertis de retomber dans la célébration des fêtes et croyances païennes. Dans le cas d’Halloween, avec les efforts missionnaires du XIIIème siècle, les rites acceptables de la fête de l’automne celtique étaient repris dans les fêtes chrétiennes.

Origine du nom d’Halloween

Alors en 837, l’église ajoutait une fête au calendrier liturgique, le 1er novembre pour honorer tous les saints dans le ciel, incluant tous ceux que l’Église a sanctifiés (déclarés saints). Cette fête de tous les saints était appelée « all hallows day » dans l’anglais médiéval, d’où le nom de Halloween (ail hallows eve) pour les choses prenant place le soir du 31 octobre. Les chrétiens utilisent maintenant « all hallows eve » pour rappeler toutes les forces des ténèbres, lesquelles avaient été auparavant adorées par les païens et maintenant déjouées par le Christ et tous les saints. Fantômes, magiciens et dieux ont leur jour comme les forces du démon avaient leur jour le vendredi Saint, mais le lendemain, Jésus et tous les saints ont le dernier mot.

Et aujourd’hui

Une autre croyance païenne associée avec la fête de l’automne celtique étaient que les âmes des morts revisitaient leur maison pendant toute l’année. Vers l’an 1000, l’Église commença à célébrer la fête des morts le 2 novembre. Cette pratique païenne fut “baptisée”, les gens étaient encouragés à passer ce jour en priant pour tous ceux qu’ils aimaient et qui étaient morts l’année précédente.

Bien qu’à l’origine Halloween se développait à travers la christianisation d’une fête païenne récente, c’est aujourd’hui une fête largement profane. La plupart des observances publiques d’Halloween ont très peu à faire avec les valeurs chrétiennes ; il est difficile de voir le lien entre les magasins décorés, les “jolly Jack-O-lanterns” et les préparatifs pour célébrer la vie des saints.

Même la représentation des esprits le 31 octobre par la fête d’Halloween a été banalisée.

Halloween, célèbre aujourd’hui, rend les enfants plus intéressés par ce qu’ils auront (beaucoup de friandises), que par l’autre sens de Halloween.

C’est un temps pour entrer dans le monde magique, pour faire semblant en s’habillant et se transformant eux-mêmes avec masques et costumes, jeux et rires.

Michèle Colosimo - Patrick Delecluse - Régis Menet

Rappel historique

L’histoire d’Halloween a commencé il y a environ 2000 ans dans ce qui est maintenant la Bretagne, l’Irlande et le Nord de la France.

« La fête de l’automne celtique » commençait le soir du 31 octobre jusqu’au jour de l’An. Les druides fabriquaient un immense feu de joie et y brûlaient des animaux et des épis de blé.

Alors, chaque famille prenait la flamme du feu du jour du nouvel an et l’utilisait pour rallumer les feux de leur propre foyer.

Pendant la conquête romaine en 43, deux fêtes romaines furent combinées avec la fête de l’automne celtique.

En 432, saint Patrick commença l’évangélisation de l’Irlande celtique.

En 597, l’Angleterre fut évangélisée par saint Augustin de Canterbury, mais les fêtes celtiques continuèrent d’exister, formant un mélange de christianisme et de paganisme celtique.

Rites et coutumes

En Irlande, des parades menaçantes appelaient à la générosité ; des menaces étaient faites contre ceux qui ne voulaient rien donner.

En Ecosse, les personnes défilaient à travers les champs et les villages avec des torches. Ils édifiaient des immenses feux de joie pour chasser les magiciens et les mauvais esprits.

Au pays de Galles, tous les gens marquaient une pierre et la mettaient dans le feu de joie. Ils croyaient que si la pierre disparaissait, il ou elle pouvait mourir dans l’année.

En Angleterre, pendant la période chrétienne, Halloween était quelquefois appelé « la nuit de casse noisette » ou « la nuit de la pomme cassée ». Les familles s’asseyaient près du feu et racontaient des histoires en mangeant des pommes et des noix.

Le 2 novembre, le jour des morts, les pauvres imploraient les âmes. Ils recevaient des pâtisseries appelées « gâteaux des âmes » et en échange, promettaient de dire des prières pour les morts.

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