Dès 1290, il existait une paroisse et une église à
ANSTAING…
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C’est ce qu’on pouvait lire en
1735, dans « La Flandre illustrée » de Sandérus, le
célèbre historien flamand du XVIIe siècle.(1586-1664). Ce
n’est que dans la 3ème édition de ses oeuvres, que ses disciples
signalent l’existence de la paroisse d’Anstaing.
Mais l’église d’Anstaing n’avait
sans doute pas la même surface qu’actuellement : étant supposé
qu’à l’origine, la nef actuelle n’était qu’un humble Oratoire
de Pèlerinage… |
Prier Saint Laurent
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Depuis longtemps déjà les pèlerins
viennent à Anstaing prier le diacre saint Laurent, toujours pour des
maladies de peau, brûlures, eczémas, dartres…
Que demandent-ils ? d’être
guéris, ou soulagés, compris.
En s’adressant à Laurent, ils
comptent sur lui comme sur un ami, un saint, un proche de Dieu,
qui intercède auprès de lui.
Saint Laurent, priez pour nous…
Laurent prie pour nous, Dieu nous
guérit. À travers les siècles, l’action de Dieu pour nous se
révèle dans celle des saints. Il est juste que nous leur demandions de
penser à nous. |
La communauté locale.
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Une association s’est créée pour
l’entretien et la rénovation de la chapelle et de l’église saint
Laurent d’Anstaing.
Elle recueille les dons que les pèlerins mettent dans le tronc de la
chapelle et en dispose à cet effet.
Des chrétiens de toute la paroisse de l’Emmanuel, dont l’église
saint Laurent est un des neufs clochers, accueillent les pèlerins
chaque jour de la neuvaine de 10h à 11h.
Ils préparent et animent les célébrations du 2 et du 10 août à 10h
et celle du dimanche de la neuvaine à 10h30. |
Pierre tumulaire de l’église
d’Anstaing
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Ci-devant gît sire Brice
Lirois qui fut curé d’Anstaing, qui trépassa en l’an de
grâce mille trois cents… (l’année exacte n’a
peut-être pas été gravée).
Cette superbe pierre fut
découverte dans les décombres du cimetière et enchâssée près
de l’autel de St Laurent par l’abbé Auguste Delassus, curé d’Anstaing
de 1881 à 1890.
Cette pierre est un hommage du curé d’Anstaing à la Vierge
Marie… |
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Les personnages sont inscrits sous un
dais, dans une arcade ogivale telle qu’on en voit à la cathédrale de
Tournai, sur le monument de Guillaume de Maulde + 1418.
Dans l’arcade gauche réside la
Vierge assise sur une cathèdre aux montants hérissés de lances. Douce
Vierge ingénue, nimbée et couronnée avec un voile qui tombe sur les
épaules en plis multiples. Elle soutient l’enfant Jésus, vêtu d’une
étroite banderole, sa petite tête bouclée tournée vers le ciel…
Dans l’arcade droite, le curé d’Anstaing,
Brisse Lirois, est représenté tout petit, à genoux devant la Vierge.
Il a revêtu, comme s’il devait dire la messe, l’aube, l’étole,
le manipule et la chasuble. Il a levé les mains dans une attitude de
fervente prière.
Et pour que cette prière soit mieux
agréée, il s’est fait accompagner de saint Laurent, patron de la
paroisse, un jeune homme en tunique de diacre.
La tête du prêtre est légèrement penchée, son regard est candide,
son crâne dénudé, couronné de cheveux frisés.
Saint Laurent porte à la main droite le gril, emblème de son martyre,
et sa main gauche, un peu lourde, couvre l’épaule de son protégé. |
La joie de Laurent
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« Dieu aime celui qui donne
avec joie », nous dit saint Paul dans sa seconde épître aux
Corinthiens. Cette consigne, que Laurent a vécue pleinement, constitue
à elle seule un thème de prière et de réflexion.
La joie, qui devrait être le climat
normal du chrétien, qu’en faisons-nous ? Quel « visage du
Christ » présentons-nous à nos contemporains ? Un visage
sévère ou fermé, morose ou blasé ? Comment alors peuvent-ils
avoir une idée du Dieu qui est joie ? Le reproche, si souvent fait
aux chrétiens, d’avoir l’air triste, n’est-il pas
justifié ? Comment concilier le fait d’être fils de Dieu,
infiniment aimés par un Père qui ne demande qu’à nous faire
participer, dès â présent, à sa joie divine, avec cette attitude
négative et découragée que nous prenons si souvent ?
Mais il faut aller plus loin...
Quel visage offrons-nous à ce même
Père dans nos rapports avec lui ? Ce don de nous-mêmes que nous
lui faisons en union avec celui de son Fils Jésus, n’est-il pas
présenté avec un air de triste regret ? Comment, dans ces
conditions, peut-il lui faire plaisir ?
Dieu aime celui qui donne — et plus
encore celui qui se donne, avec le sourire. Sourire des lèvres, oui, d’abord.
Visage éclairé de cette joie que rien ni personne, ni les plus grandes
épreuves ni les plus dures incompréhensions, ne devrait pouvoir
ternir. Sourire de l’âme, plus encore. Que derrière cette façade
rassurante et attirante pour les autres, il y ait aussi une joie plus
profonde, indéfectible, inattaquable. Parce qu’elle procède de toi
seul. Et qu’elle est pour toi, Seigneur.
(Extrait d’Un
ami pour chaque jour, d’A. Richonne) |
En 1625, le Père BUZELIN, dans son
ouvrage « Gallo Flandria, sacra et profana » fait un
éloge de la Fontaine Saint
Laurent à ANSTAIN :
« Près de ce temple sacré jaillit une source appelée
Fontaine Saint Laurent que les habitants d’Anstain et les pèlerins
estiment grandement et pleins de respect pour cet illustre martyr,
boivent avidement de ses eaux en demandant pour leurs maux et surtout
pour les dartres leur guérison. »
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Cette eau se puise maintenant au
moyen d’une pompe qui se trouve dans la chapelle sur la place
derrière l’église. Les pèlerins viennent puiser cette eau au cours
du pèlerinage qui a lieu chaque année du 2 au 10 août.
Une messe est aussi célébrée
chaque mois, en général le premier dimanche à 10 heures. Se
renseigner dans les services d’accueil. Les horaires des Assemblées
dominicales sont affichés aux portes des églises de la paroisse. Des
imprimés à emporter sont à disposition au fond des églises. |