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Patron des internautes
Son père Severianus avait dû fuir Carthagène devant les Wisigoths
qui, non contents d’être des barbares, avaient adopté l’hérésie
arienne et persécutaient les catholiques. Il se réfugia à Séville.
Ses quatre enfants deviendront des saints : Léandre, Florentine,
Fulgence et Isidore. A la mort de ses parents, Isidore est encore bien
jeune, mais son frère ainé, Léandre, devenu évêque de Séville, l’élève
comme un fils. Isidore se nourrit, se gave, des livres dont regorge la
bibliothèque fraternelle. En 599, à la mort de Léandre, Isidore lui
succède comme évêque de Séville. Il présidera des conciles et
travaillera à la conversion des Goths à la vraie foi. Son
"Histoire des Goths" nous est très utile car, sans elle, nous
ne saurions presque rien des Goths et des Vandales. Tout en gouvernant
avec un grand dévouement son diocèse, il écrit sans relâche. Toutes
les richesses de la culture classique qui ont enchanté sa jeunesse, il
les sent menacées par les invasions barbares. Or ce sont des trésors
qui peuvent être utiles pour une meilleure compréhension des
Écritures. Il rédige donc de très nombreux ouvrages, dont le plus
connu "les Étymologies" (de l’origine des choses) est une
encyclopédie qui transmettra aux siècles suivants l’essentiel de la
culture antique. C’est à lui, avant les Arabes, que l’Occident doit
sa connaissance d’Aristote. Ce sera une des bases des études en
Occident jusqu’à l’époque de la Renaissance. Il occupera le siège
épiscopal de Séville durant quarante ans, y fonda de grands collèges
et influença les conseils royaux. On le considère aussi comme l’un
des initiateurs de la liturgie mozarabe. Il meurt dans sa cathédrale,
étendu sur le sol, tout en continuant de parler à l’assistance. |