Jean-Marie Vianney a grandi en pleine période de
troubles révolutionnaires, c'est à dire aussi de persécution
religieuse. Ainsi, Jean-Marie recevra sa première communion dans la
clandestinité. Le jeune campagnard, qui n'a jamais fréquenté l'école,
voudrait devenir prêtre mais son père est réticent. A vingt ans, il
commence ses premières études, mais il est si peu doué pour les études
que le séminaire de Lyon, où il a fini par entrer, décide de le
renvoyer. Il parvient quand même à se présenter à l'ordination
sacerdotale à Grenoble. Après un premier ministère à Écully, il est
nommé curé dans une petite paroisse de 230 habitants : Ars, à 40 km de
Lyon. Il y restera jusqu'à sa mort. Sa bonté, la joie dont il rayonne,
ses longues heures de prière devant le Saint-Sacrement, impressionnent
peu à peu ses paroissiens. Pour écouter, réconforter et apaiser chacun,
il reste jusqu'à seize ou dix huit heures par jour au confessionnal.
Pendant les dernières années de sa vie, jusqu'à 100.000 pèlerins
viendront chaque année pour entendre une parole de réconfort et de paix
de la part de ce curé ignorant de tout, mais non pas du cœur des hommes
ni de celui de Dieu. Complètement donné à sa tâche pastorale,
épuisé, il aura ce mot vers la fin de sa vie : " Qu'il fait bon de
mourir quand on a vécu sur la croix. ". Il est exaucé le 4 août
1859 quand il meurt à l'âge de 74 ans.
" Il y a toujours dans les familles un enfant qui a moins d'esprit
que les autres. Chez nous, mes frères et sœurs avaient assez d'esprit.
C'est moi qui étais le plus nigaud. " (Le Curé d'Ars)
" Il y en a qui ont l'habitude de toujours mal parler des prêtres,
qui ont pour eux du mépris. Faites attention, mes enfants. Comme ils sont
les représentants de Dieu, tout ce que vous dites retombe sur Dieu
lui-même." (Le Curé d'Ars)
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