Les archives de la paroisse de Chéreng.

Les archives de la paroisse de Chéreng remontent à la Révolution Française. Ce qui reste des archives d’avant le XIXe siècle se trouve aux Archives Départementales, et, pour les plus anciennes, à Tournai, dont dépendait Chéreng. La paroisse de Chéreng dépend ensuite du diocèse de Cambrai jusqu’à la création du diocèse de Lille en 1913.
Les archives de la paroisse de Chéreng se composent de plusieurs sortes de documents :

Les registres paroissiaux, où sont notés baptêmes, mariages et enterrements.

Le registre de la Fabrique,[1] où les marguilliers[2] notent les élections au conseil, les décisions prises par le conseil de Fabrique,[3] et les bilans comptables.

Les annales, tenues par les curés successifs, relatent les événements, et quelquefois les impressions du curé qui le rédige.

Des papiers en vrac, lettres, articles de journaux concernant la paroisse.

On peut considérer qu’elles font partie du patrimoine de la commune. On y trouve relatés en effet des événements de la vie de la commune qui ne sont publiés nulle part ailleurs. Nous avons voulu publier une partie de ce patrimoine pour le mettre à disposition de ceux qui s’y intéressent.

Le tempérament de chacun apparaît nettement dans les écrits qu’il a laissés. Nous n’avons pas voulu « censurer » ces écrits. Il est vrai qu’on peut voir combien à certaines époques l’on peut vivre en milieu fermé, dans un petit monde clos qui conduit plus à la fermeture des esprits qu’à leur ouverture. Nous supposons que chaque lecteur a l’intelligence et l’honnêteté de situer chaque chose dans le climat de l’époque. Sinon, il n’y a pas d’étude historique possible !

 Avant que la paroisse de Chéreng ne se fonde dans un ensemble plus grand, la « paroisse de l’Emmanuel », il m’a paru bon de publier ces extraits d’archives. Maintenant commence une nouvelle paroisse. Chéreng ajoutera ses richesses humaines à celles des autres paroisses environnantes pour un meilleur service de notre humanité du troisième millénaire commençant.

 Claude VILLETTE, qui après le départ de Jean OLIVIER
et le décès de Dominique CHUFFART,
se trouve être le dernier curé de la paroisse saint Vaast de Chéreng. Octobre 1997.

[1] Fabrique : Autrefois, biens, revenus d’une église (Petit Larousse).

[2] Marguillier (latin matricularis, qui tient un registre) : Membre du conseil de fabrique chargé d’administrer les biens d’une paroisse (Petit Larousse).

[3] Conseil de fabrique ou fabrique : groupe de clercs ou de laïcs qui veillent à l’administration des biens d’une église (Petit Larousse).

Proclamation de la Constituante le 8 octobre 1891

La plus ancienne pièce originale des archives (8 octobre 1791) concerne la publication de la Loi Constitutionnelle à l’issue de la messe paroissiale à la demande du maire de Lannoy. À cette époque, il n’y a plus qu’une seule mairie pour le canton.

« … la publication solennelle de la Loi Constitutionnelle sera faite demain, 9 du mois, à l’issue de la messe paroissiale. Invitons tous les citoyens de cette commune d’assister au Te Deum qui sera chanté demain après la messe en action de grâce de l’acceptation d’un Roy à un acte aussi important et d’illuminer la façade de leur maison demain à sept heures du soir. Nous espérons qu’un chacun donnera cette marque de patriotisme… »

Inventaire des biens de la paroisse de Tressin

À la Révolution, les biens de l'Église et donc des paroisses, sont confisqués : église, cimetière, presbytère, fermes et terres dont les revenus permettaient d’entretenir les bâtiments paroissiaux.

Voici un extrait du relevé des biens de la fabrique de l’église de Tressin. Il est établi par Vandevoorde et date du 10 mai 1793, « l’an deuxième de la république ». Il est signé du secrétaire greffier de Tressin, qui prend soin de préciser qu’il signe « par ordre » !

La paroisse de Tressin dépend de Chéreng jusqu’en 1871, où elle redevient paroisse autonome. Jusqu’à cette date, les archives sont donc communes aux deux paroisses.

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