Extraits chronologiques 1891 à 1897.

1891

Le 11 février, Adoration en cette paroisse. Sermon, les lundi et mardi gras et le mercredi des cendres, jour de la solennité, par le R.P. Supérieur des Pères Maristes à Tourcoing. IL y a eu 4 confesseurs, MM. les curés de Grand Baisieux, de Gruson, de Tressin et le R.P. Prédicateur. Ont communié 216 personnes, 44 hommes et 172 femmes.

Au temps pascal, 3 confrères m'ont aidé à entendre les confessions ; il y a eu 658 communions pascales. Pendant toute l'année, j'ai compté 3.287 communions, les communions de l'Adoration et de Pâques comprises.

 

1892

Adoration : Le prédicateur de l'adoration fut le R.P. Sencier, de la congrégation de Ste Marie à Tourcoing. Le R.P. est arrivé à Chéreng le samedi 6 février, a prêché aux messes du dimanche suivant, le lundi et mardi, 8 et 9 février, aux saluts et le jour de la solennité à la messe de la communion générale, à la grand-messe et aux vêpres. MM. les curés de Gruson et de Tressin sont venus aider le R.P. à entendre les confessions. Il y a eu 296 communions. À l'occasion de l'adoration, une retraite a été prêchée aux enfants de la paroisse.

Temps Pascal : Confesseurs étrangers, MM. les curés de Gruson et de Tressin. Il y a eu au temps pascal, 689 communions, 224 hommes et 459 femmes.

 

Arrivée de l'abbé Delecambre

Le jeudi 22 décembre, M. l'abbé J. Delecambre, nommé curé à Chéreng, prend possession de son poste.

 

1893

Le jeudi 9 février, Triduum de l'Adoration, prêché par M. Couvreur, missionnaire diocésain, le 18, Adoration. Confesseurs : M. le prédicateur, M. le Curé de la paroisse, MM. les Curés de Gruson, du Petit Baisieux et de Tressin.

Temps Pascal : Confesseurs : MM. les curés de Gruson, du Petit Baisieux et de Tressin, M. l'abbé Strattsmains.

Veille de la première communion : Confesseur, M. le Curé du Grand Baisieux.

Le dimanche 18 juin, visite de Confirmation de Sa Grandeur Monseigneur Sonnois, Archevêque de Cambrai, accompagné de M. Carlier, Vicaire Général : 59 enfants pour Chéreng, 29 pour Tressin.

 

Visite de Sa Grandeur Monseigneur Tonnois.

Le 18 du mois de juin de l'an 1893, Sa Grandeur Monseigneur Tonnois, Archevêque de Cambrai, accompagné de M. l'abbé Carlier, Vicaire Général, est venu faire visite de la paroisse.

Sa Grandeur a été reçue avec des démonstrations de foi et de piété qui ont mérité un éloge public et montré le bon esprit de la population.

Au moment de se rendre à l'église, Monseigneur a été complimenté par M. le Maire, qui s'est fait l'interprète des sentiments de la Commune.

Les pieux fidèles s'étaient portés en très grand nombre à l'église.

Là, après les prières liturgiques pour la réception solennelle du pontife et une messe basse célébrée en sa présence, a eu lieu l'interrogatoire des enfants présentés à la confirmation ; leurs réponses ont été satisfaisantes pour les deux paroisses de Chéreng et de Tressin.

M. le Curé a ensuite adressé à Sa Grandeur ses souhaits de bienvenue et dépeint, en quelques mots, l'état de la paroisse.

Monseigneur a répondu par une allocution écoutée avec un religieux respect.

Il a spécialement recommandé la fidélité à Dieu, l'union entre tous, et donné quelques avis pratiques pour la conduite de la vie.

Sa Grandeur a ensuite conféré le sacrement de Confirmation à 88 enfants, puis a eu lieu la visite de l'église et de la sacristie.

La tenue générale de l'église est excellente.

Les tabernacles, les Confessionnaux, les fonts baptismaux ont été reconnus en bon état, et conformes aux prescriptions liturgiques.

La sacristie a été trouvée en ordre et pourvue des objets nécessaires au Culte.

En foi de quoi nous soussigné, Vicaire Général, avons rédigé le présent procès verbal que nous avons soumis à la signature de Sa Grandeur.

Signatures : Carlier archidiacre, + Marie Alphonse archidiacre. D. Cambrai.

 

1894

Le premier avril de l'an 1894, les membres du Conseil de fabrique de l'église de Chéreng se sont réunis au presbytère à l'issue des vêpres, après convocation de M. Ledent, président.

M. le Président, a invité le Conseil à s'occuper du règlement de compte de l'exercice 1893, présenté par M. le Trésorier. Le Conseil a clos le dit compte et arrêté

On procède ensuite à la nomination du Président et du Secrétaire du Conseil et à l'élection d'un marguillier en remplacement de M. Desconseillez. Le Conseil élit pour Président, Secrétaire et Marguillier MM. Ledent, Pottié et Desconseillez.

Le projet de budget pour l'exercice 1895 est soumis à l'examen du Conseil, discuté article par article, et arrêté, recettes et dépenses à 1500 f.

Le Bureau se constitue enfin et réélit Président, Secrétaire et Trésorier Comptable MM. Ledent, Pottié et Desconseillez, qui acceptent ces fonctions.

Avant de clore la séance, M. le Curé, usant de son droit, estime qu'il est de son devoir de faire les réserves les plus expresses sur la légalité de ce décret, et sur les dérogations qu'il croit pouvoir apporter au décret-loi du 30 décembre 1809 constitutif de la législation des Fabriques ; il proteste contre l'immixtion du pouvoir civil dans un contrôle qui appartient de droit à l'autorité ecclésiastique ; il proteste également contre les formalités inutiles et vexatoires du nouveau règlement : il émet le vœu que le décret du 23 mars 1893 soit révisé par de nouvelles dispositions concertées entre les deux pouvoirs.

Le présent procès verbal a été dressé, approuvé et signé.

Signatures : Ledent, Pottiée, Duquennoy, Mordacq, Émile Desconseillez, J. Delecambre.

 

Séance extraordinaire du 29 avril 1894.

(Appel d'un architecte , rapport à lui demander sur le mauvais état du Presbytère et la nécessité d'une reconstruction).

Le Conseil de fabrique de l'église de Chéreng autorisé par l'Archevêque de Cambrai à la date du 17 mars 1894 à se réunir en séance extraordinaire, est prié par Sa Grandeur de donner son avis sur l'appel d'un architecte, qui doit … précéder, et sur le rapport que lui présentera le dit architecte, concernant le mauvais état du presbytère et la nécessité d'une reconstruction.

Étaient présents : MM. Ledent, président, Delecambre, curé, Duquennoy, maire, le Hardy Du Marais et Mordacq.

Le Conseil fait observer que l'insuffisance des ressources ne permet pas de payer les frais de rapport d'un architecte, et, le pût-il, il ne saurait à quel article du budget les placer. M. le Hardy Du Marais affirme qu'un rapport de huit pages a été envoyé par M. Théry à l'Autorité diocésaine.

Ainsi fait au presbytère de Chéreng, les an, mois et jour ci-dessus désignés.

Signatures : Ledent, Pottiée, Desconseillez, J. Delecambre, Curé.

 

Rapport sur l'état du Presbytère.

Je soussigné, Paul Destombes, Architecte diplômé, domicilié à Roubaix, appelé par M. le Curé de Chéreng à visiter le presbytère de la dite paroisse pour émettre un avis compétent sur l'état actuel de cette construction, déclare avoir minutieusement inspecté cet immeuble le jeudi 4 juin 1891, et consigné de bonne foi les observations suivantes d'après l'état des lieux.

La construction couvre un long rectangle perpendiculaire à la rue, et présente sa façade principale au Nord-Ouest, front au jardin.

1° Cuisine. L'entrefond séparatif entre le couloir d'entrée et la cuisine est enduit de ciment : de nombreuses et assez sérieuses lézardes semblent indiquer que la fondation est insuffisante, ou qu'elle a cédé à la compression d'un sol spongieux. On peut constater cet affaissement à la rencontre de la paroi verticale avec le plafond, où le décollement se traduit par une longue fissure horizontale, et dans le couloir où l'entrefond est assez fortement bouclé.

Le pignon sur rue est pénétré d'humidité jusqu'à hauteur du gitage.

Le papier peint qui le couvre est entièrement décoloré, quoique posé depuis peu de temps, et cette décoloration s'étend jusqu'aux deux tiers de la paroi de l'entrefond du couloir. Le trumeau vers jardin, ainsi que l'entrefond qui sépare la cuisine de la salle à manger n'offre pas à première vue les mêmes désordres, parce que le premier dissimule le mal au moyen d'un collage sur une toile flottante, et que le second est un cloisonnage isolé dont la sécheresse est entretenue par la chaleur d'un foyer. L'humidité a gagné les autres parties de maçonnerie au point qu'elles s'affaissent sur leurs joints à mortier salpêtré.

Le revêtement de ciment menace lui-même de suivre l'effet de l'affaissement général en se décollant par plaques importantes. Des feuilles de métal posées en soubassement, à la façon de lambris, donnent une trompeuse apparence de bon entretien à la partie intérieure du pignon vers rue. L'emploi de ces moyens est évidemment inefficace : le mal dissimulé ne s'en aggrave pas moins, il s'étend sans qu'on puisse en juger, puisqu'on n'a fait, comme on dit vulgairement, qu'« enfermer le loup dans la bergerie. » Il est même à redouter que dans un temps assez prochain on découvre les bois de charpente qui composent les gitages dans un certain état de décomposition. Le carrelage du couloir renouvelé en septembre dernier n'offre rien d'anormal jusqu'à présent.

2° Salle à manger. Cette pièce est la seule du presbytère qui se trouve construite sur excavation. C'est vraisemblablement à cette cause qu'il faut attribuer son état relativement salubre. Néanmoins, ici aussi, la menuiserie de fond du buffet cède au moindre toucher : on peut en conclure que ces bois, atteints par l'humidité qui monte de la base des murs, ont perdu de leur consistance, et qu'ils seront vermoulus à fond dans un temps peu éloigné. Le parquet sur bitume remplace heureusement depuis peu un plancher entièrement vicié.

3° Escalier, descente de cave et cave… La descente de cave, plafond et murs, est tapissée d'une couche de salpêtre et d'une végétation de champignons ordinaire aux murs envahis par l'humidité. De plus, une odeur infecte et caractéristique monte de ce réduit, le seul de toute l'habitation à usage de cave, et se répand non seulement par le rez-de-chaussée, mais aussi jusqu'à l'étage, dont les portes, soigneusement fermées, mais malheureusement mal jointes, n'empêchent pas les émanations de venir corrompre l'air des chambres.

Les murs, la voûte, le pavement de cette cave, malgré son rejointoiement très soigné, les divers objets qu'on risque d'y déposer, tout porte les traces des ravages causés par l'humidité, ravages tellement profonds et invétérés que le moyen de les combattre semblerait assez difficile à indiquer, pour ne pas dire impossible. L'eau suinte des parois et du sol ; j'ai même constaté qu'elle montait comme un filet de source entre certaines briques du pavement au pied de l'escalier.

4° Salon… L'humidité laisse des traces remontantes sur les deux murs de façade du salon. Elle atteint vers le jardin une hauteur de deux mètres au-dessus du plancher ; vers cour, elle a presque gagné le plafond.

Le revêtement en ciment fait en septembre dernier (d'après les indications qui m'ont été fournies) se trouve dépassé de plus d'un mètre, ce qui permet de conclure que ces effets sont extrêmement rapides, et que bientôt l'étage ne sera pas plus habitable que les deux dernières places du rez-de-chaussée. Le plancher, ici encore, est neuf ; il m'a paru cloué sur l'ancien.

Ce qui démontre que l'humidité ne vient pas tant de la mauvaise exposition, mais bien plutôt du sol naturel, c'est que tous les murs indistinctement sont atteints par la base. - Dans cette même pièce, le foyer de la cheminée, adossé à un mur d'une seule brique, est entièrement dégradé.

5° Chambre à la suite… Cette pièce paraît absolument inhabitable. Le papier peint de la face vers le salon se détache des cadres vermoulus, sur lesquels des toiles isolantes ont dû être fixées. Les trois autres parois ont été cimentées jusqu'au plafond. En dépit de ce travail, du reste peu pratique quoique coûteux, l'humidité se trahit fortement, et les briques, imbibées outre mesure, peuvent se compter au travers de leur revêtement inutile. Ici encore, l'âtre de la cheminée ne présente qu'une couche de végétations malsaines… Les menuiseries de la construction, l'ameublement lui-même, en un mot tous les bois ont subi l'action destructive. Impossible de suspendre au mur le moindre cadre : aussitôt un carré de salpêtre s'y produit.

6° Petit cabinet… Comme dans la salle précédente, les murs sont enduits de ciment jusqu'au plafond. On peut y constater de nombreux suintements vers la chambre qui précède. Du côté de la cheminée et du hangar, les dégâts sont encore plus importants, mais ici le mauvais état du toit et l'écoulement défectueux des eaux pluviales constituent un vice de construction qui contribue à rendre cette dernière place la moins habitable de toutes.

7° L'étage, quoique sensiblement moins attaqué jusqu'à présent que le rez-de-chaussée, m'a paru également insalubre, surtout en raison des émanations dont il est parlé plus haut. Seule, la chambre au-dessus de la cuisine semble pouvoir être occupée sans trop de danger au point de vue de l'hygiène.

Cet aperçu, bien que sommaire, permet de conclure que le presbytère de Chéreng a atteint un degré d'insalubrité qui parait impossible à enrayer. Le seul remède qu'on aurait pu indiquer à une certaine époque n'a pas été employé : c'est celui d'une section horizontale pratiquée dans les murs de façades surtout d'une certaine hauteur au-dessus du sol, et l'introduction d'une couche isolante d'asphalte, ou autre matière analogue coupant net la marche ascendante de l'humidité. Au point où en est le mal, il parait trop tard pour recourir à ce remède, le plus sûr de tous ceux qu'on recherche en pareil cas, et je considère comme irrémédiablement insalubre la dite habitation, et comme dépenses vainement faites les sommes qui ont servi et pourraient encore servir dans le même sens.

En foi de quoi, j'ai dressé le présent rapport, à Roubaix, le 17 juin 1891 - Paul Destombes.

 

Séance extraordinaire du 3 juin 1894.

À la demande de Sa Grandeur Monseigneur l'Archevêque de Cambrai, le Conseil de fabrique, appelé à se prononcer sur la question du presbytère, s'est réuni le dimanche trois juin.
Après avoir pris connaissance d'un rapport de l'architecte Destombes et discuté les ressources de la fabrique, le Conseil à l'unanimité a reconnu qu'il lui était matériellement impossible d'entrer dans les dépenses qu’entraînerait nécessairement la reconstruction du presbytère.

Fait et délibéré en séance. Chéreng, 3 juin 1894.

 

1895 : Arrivée de l'abbé Dehæse

Le dimanche 2 septembre à 11 heures du matin à l'issue de la grand-messe, M. l'abbé Dehæse a été solennellement installé comme curé dans l'église de Chéreng. Pour la circonstance, la paroisse avait pris un air de fête. Toute la population a pris part à la manifestation. L'autorité municipale l'a reçu à l'entrée de la commune où M. le Maire Duquesnoy lui a souhaité la bienvenue au nom de tous ses administrés. Sur le parcours du cortège formé par des groupes d'enfants et de jeunes filles, les pompiers faisaient la haie et la musique municipale alternait des joyeux accords avec les chants harmonieux de la maîtrise paroissiale. Des cavaliers nombreux fermaient la marche. À la porte de l'église, M. Ledent président du conseil de Fabrique au nom des Marguilliers a exprimé des vœux touchants au nouveau pasteur. La foule a rempli les nefs, et l'installation a été faite par M. Destombes, doyen de Lannoy conformé-ment aux prescriptions du rituel.

En foi de quoi nous avons signé : Dehæse, curé de Chéreng.

1° novembre. L'église a été comble à la grand-messe, presque pleine à la messe basse, bien pleine aux Vêpres, à moitié pleine à l'office du soir.

2 novembre. Beaucoup de monde au service du matin à l'occasion des deux fêtes. 50 grandes personnes ont communié. M. l'abbé Lecocq qui est venu confesser aujourd'hui a été inoccupé presque tout le temps.

25 décembre. Noël. Église archicomble à la grand-messe, très pleine aux Vêpres. 75 communions de grandes personnes.

 

1896

L'an 1896, le 13 janvier les membres du Conseil de fabrique de l'église paroissiale de Chéreng dûment convoqués se sont réunis en séance ordinaire au presbytère, à 2 h. de l'après-midi, sous la Présidence de M. Auguste Ledent.

 

Étaient présents : MM. A. Ledent, président, Dehæse, curé, C. Duquennoy, Maire, Ch. le Hardy du Marais, L. Mordacq, Alex. Pottiée, E. Desconseillez, membres du Conseil.

M. le Président après avoir déclaré la séance ouverte a exposé que la maison de la fabrique habitée par le clerc est en mauvais état et a demandé une enquête. Il a proposé d'examiner les charges de la fabrique relativement à la rétribution des divers employés d'église et en particulier celle du clerc.

Le Conseil après discussion de chacune des propositions faites sur les deux points:

Considérant que l'on ne peut laisser dépérir une propriété de la fabrique décide qu'après enquête, elle prend à sa charge les réparations sommaires de la maison du clerc. Il remet à la prochaine session sa décision définitive par rapport à l'entretien de cette maison, en attendant qu'on connaisse mieux les ressources que lui procurent ses fonctions.

En second lieu il est d'avis que dans l'intérêt de la fabrique il faut examiner s'il n'y a pas lieu de mettre les chaises en adjudication.

Il remet toute décision à la session prochaine.

Aucun objet ne restant à mettre en délibération et personne ne demandant plus la parole le présent procès verbal a été rédigé, lu approuvé signé les jour, mois et an ci-dessus.

Signatures : Ledent, Pottiée, Duquennoy, Desconseillez, Dehæse curé.

 

Séance annuelle de Quasimodo 1896.

M le Président a exposé que l'enquête faite à la maison de la fabrique occupée par le Sacristain ayant démontré la nécessité de certaines réparations et que beaucoup de chaises dans l'église étant délabrées, a proposé au Conseil de voter des dépenses en proportion des besoins et des moyens de la fabrique.

Le Conseil considérant le bien fondé de ces observations, décide après mûre réflexion que dès que les ressources de la fabrique le permettraient ils donneraient droit à ces dépenses.

Aucun objet ne restant à mettre en délibération et personne ne demandant plus la parole, le présent procès verbal a été rédigé, lu, approuvé et signé par tous les membres présents les jours mois et an ci-dessus.

Signatures : Ledent, Pottiée, Duquennoy, Desconseillez, Le Hardy du Marais, Mordacq, Dehæse curé.

 

5 janvier. Pendant l'année 1895, 3150 communions ont été distribuées. Baptêmes 41. Mariages 11. Décès 43.

11 février. Fête de l'adoration. M. le Curé a préparé ses paroissiens par des visites domiciliaires à toutes les familles et par 8 jours de prédication. Le samedi 8, MM. les Curés de Tressin et de Gruson. M. Bokemans est resté pour confesser le dimanche matin. Le mardi, confesseurs : MM. les Curés des deux Baisieux, de Gruson et de Tressin. À l'occasion de la fête, 577 communions ont été distribuées. Aux saluts préparatoires, l'église était bien pleine tous les jours. Elle était pleine le jour de la fête à la grand-messe et aux vêpres. Le St Sacrement fut bien visité pendant la journée. Les communions se sont partagées comme suit : 177 hommes et 400 femmes.

19 février. Peu de personnes sont venues chercher les cendres.

Nota. Les saluts du carême ont été bien suivis. Il y avait une assistance qui variait de 150 à 250.

1 avril. M. le curé de Tressin à partir de 2h a confessé 44 personnes.

2 avril. Jeudi Saint. 76 communions pascales ont été distribuées. Jusqu'à 12h¾, en dehors de M. le Curé et des chères sœurs et de quelques enfants, il n'y a presque pas eu d'adoration. L'assistance était assez nombreuse pour le sermon de la Passion. L'église cependant n'était pas comble.

3 avril. Vendredi Saint. L'église était à peu près vide pour l'office du matin. Le soir, il n'y avait pas plus de 130 personnes pour l'exercice du chemin de la croix.

5 avril. Dimanche de Pâques. Église bien pleine à la messe basse, plus que comble à la grand-messe. On estime à plus de cent le nombre de paroissiens qui n'ont pas pu pénétrer dans l'église. Une allocution a été faite aux deux messes sur la confession. Environ 150 pâques ont été distribuées au matin.

8 avril. M. le curé de Gruson de 4h à 6h a confessé très peu de monde.

19 avril. 704 pâques ont été distribuées dans la paroisse. 238 aux hommes, 421 aux femmes, 194 hommes mariés se sont abstenus, 74 femmes, 59 jeunes gens et 12 jeunes filles.

14 mai. Fête de l'Ascension. Cette fête n'est pas suffisamment célébrée. Assistance aux messes comme le dimanche. Aux Vêpres, sermon - environ 200 personnes - 30 communions ont été distribuées au matin.

24 mai. Fête de la Pentecôte. Solennité de la première communion. À cette occasion une vingtaine de parents ont communié et une dizaine d'autres personnes. Grande affluence aux messes et aux cérémonies des Vêpres. Les enfants ont été très édifiants.

27 mai. Cérémonie de la Confirmation. Nombreuse assistance à la cérémonie. Témoignage de respect et de sympathie donnée à Monseigneur Monnier dans la rue et dans le jardin du presbytère. Foule nombreuse. D'après le témoignage de M. le Vicaire Général Prévost, tous les enfants interrogés un par un ont très bien répondu pour le texte et les explications. Les membres du Conseil de fabrique se sont présentés à Monseigneur au presbytère avant la cérémonie. Tout s'est passé avec ordre et simplicité. La cérémonie a commencé à 8h du matin, à 10h¼, Monseigneur est parti à Willems.

31 mai. Fondation de la Réunion dominicale, qui a été précédée d'une retraite de huit jours prêchée par M. le Curé et clôturée le dimanche par une Communion générale. Une cinquantaine de jeunes filles se sont fait inscrire.

4 juin. Fête-Dieu. Il n'y a eu qu'une basse messe. Résolution prise d'avoir une messe chantée l'an prochain.

7 juin. Solennité de la Fête-Dieu. Peu d'assistance aux messes. - première procession du St Sacrement. Il y avait du recueillement.

12 juin. Fête du Sacré Cœur de Jésus. M de 4° classe pour les parents défunts des associés de la confrérie. Assistance convenable. Tous sont venus à l'offrande. Une dizaine ont communié.

15 Août. Fête de l'Assomption. Belle assistance aux messes. Passable aux Vêpres. Une petite centaine de communions. Belle procession.

25 octobre. Ouverture des exercices du jubilé. Ces exercices sont clôturés le jour des morts. Ils ont été assez bien suivis. 400 paroissiens ont fait leur jubilé.

25 décembre. Fête de Noël. L'église était très pleine à la messe de minuit. Comble à la grand-messe, pleine aux Vêpres. Les communions ont été assez nombreuses.

 

1897

L'an 1897, le 14 du mois de janvier, les membres du Conseil de fabrique de l'église paroissiale de Chéreng, dûment convoqués, se sont réunis en séance ordinaire au presbytère, sous la Présidence de M. Auguste Ledent.

Étaient présents : MM. A. Ledent, président, Dehæse, curé, C. Duquennoy, Maire, Ch. du Marais, Desconseillez, Pottiée, Mordacq.

M. le Président, après avoir déclaré la séance ouverte, a exposé que le nouveau clerc sacristain n'étant pas encore au courant de sa besogne, a proposé de décider si 200 fr. de fixe par an pouvait convenir pour son traitement.

Que M. du Marais, trésorier comptable, étant résolu à abandonner ses fonctions, il y avait lieu de les proposer à un autre membre du Conseil.

Le Conseil, après discussion de ces deux propositions:

                   Sur le 1° point, considérant que le clerc ne faisant pas encore tout son travail, décide qu'il suffisait en attendant qu'il soit au courant de lui allouer 200 francs de traitement par an.

                   Sur le second point, considérant que les membres demandaient à réfléchir avant d'accepter le mandat de trésorier comptable, prient M. du Marais de conserver son titre jusqu'à la séance de Quasimodo. Lequel accepte cette proposition.

Aucun objet ne restant à mettre en délibération et personne ne demandant plus la parole, le présent procès verbal a été rédigé, lu, approuvé et signé par tous les membres présents les jours mois et an ci-dessus.

Signatures : Ledent, Pottiée, Duquennoy, Desconseillez, Le Hardy du Marais, Mordacq, Dehæse curé.

 

Nous soussignés, Conseillers de la Fabrique paroissiale de Chéreng, reconnaissons : la dette de 1469 francs, contractée il y a 7 ans, (30 novembre 1890) par M. l'abbé Ruffin, ex vicaire de Chéreng ;

Nous reconnaissons également avoir reçu de M. l'abbé Veÿs, curé de Chéreng, la somme de 1469 francs, pour remboursement de la dette susdite.

Nous autorisons M. le Trésorier comptable à inscrire au compte de la Fabrique, annuellement, la somme nécessaire au paiement des intérêts, à 4%, des susdits 1469 francs, à M. le Curé de Chéreng, ou à ses héritiers, à dater du 1° janvier 1898, au prorata de la somme qui restera due par la Fabrique jusqu'au remboursement total de la susdite dette.

Chéreng, le 22 décembre 1897

 

Retour à l'index des archives Haut de la page
Retour à la table des matières Chapitre suivant