Gruson, la Petite Suisse |
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« Discite quod potuere patres » |
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Gruson, délicieusement caché comme un nid dans la verdure... petite Suisse aux prairies émaillées de fleurs où, en maints endroits, sourd l’eau claire et limpide.., séjour préféré des citadins.., coin reposant que pour méditer recherchent le philosophe et le sage, que pour rêver souhaite le poète... terre généreuse produisant d’abondantes moissons, joie des cultivateurs laborieux.., village alpestre, aux maisons d’un autre âge, dont les rues tortueuses juxtaposent avec pittoresque les brusques montées aux descentes rapides... Gruson, loin des grands’routes où les autos passent en bolides, semble, mieux que toute autre paroisse de Pévèle, avoir conservé la saveur exquise des siècles révolus. Gruson, dont l’étymologie du nom serait « ruisseau de gravier » (de Gruys : gravier et de on : ruisseau), Gruson a une histoire !
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I. L’Antique domaineEn l’an 812, Charlemagne promulgua son capitulaire de Villis et ses Missi dominici reçurent l’ordre de lui fournir un inventaire détaillé de ses biens. Feu l’archiviste Théodore Leuridan, dans sa « Statistique féodale » a transcrit celui de Gruson
« Parmi les dépendances du Chef -manse domanial nous avons dans la villa de Gruson, disent les envoyés de Charlemagne : des moindres manses domaniaux, mansioniles dominicatas, où il y a trois écuries et une court ou métairie, curtem close d’une haye, un jardin avec des arbres, dix oies, huit canards et trente poulets. Dans une autre villa, nous avons trouvé les mêmes mensioniles avec une basse-cour close d’une haye et renfermant trois écuries : une vigne d’un arpent, un jardin avec des arbres, quinze oies, vingt poulets. Dans cette villa nous avons trouvé des mansioniles avec deux écuries, une grange, un jardin et une basse-cour close d’une haye ». Louis le Débonnaire, fils de Charlemagne (778-840) donna en dot les villae d’Annappes et de Gruson, à sa fille Gisèle, lors du mariage de celle-ci avec Evrard comte de Frioul, seigneur de Fréjus, de Cysoing et autres lieux.
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II. L’Abbaye de Cysoing |
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Le Culte catholiqueEn 867, deux années après qu’il eût fondé l’abbaye de Cysoing, saint Evrard et son épouse Gisèle partagèrent leurs biens entre leurs six enfants et donnèrent Grecina ou Gruson à leur troisième fils Adalard. Mais cette donation fut bientôt modifiée et Gruson passa entre les mains du quatrième fils d’Evrard : Rodolphe qui, dans la suite, abandonna douze bonniers de terre labourable sis à Gruson, en faveur d’un oratoire fondé à Cysoing par sa mère Gisèle. Rodolphe, arrière petit-fils de Charlemagne, fut du reste le premier abbé du monastère fondé à Cysoing par son père Evrard, comte de Frioul. Au début du XII° siècle, Gruson possédait certainement une église appelée « la chapelle Sainte Marie » car, en 1146, l’évêque de Tournai Anselme confirma les donations faites au desservant de cette chapelle établie sous la dépendance de l’Abbaye de Cvsoing, et les témoins qui signèrent l’acte avaient noms: Guillaume seigneur de Landas, Frumalde seigneur de Cressin, Amaury seigneur d’Anstaing, Guntère seigneur de Tressin, etc... En 1172, Pierre de Gruisons signe l’accord approuvé par Anselme abbé de Cysoing et intervenu entre les religieux de Cysoing et Fulcard de Bruille, garde héréditaire de la forêt de Saint-Calixte. Le 10 janvier 1180, le pape Alexandre III, serviteur des serviteurs de Dieu, répondant à l’appel d’Anselme, abbé de Cvsoing et de ses religieux, confirme au monastère ses privilèges et ses possessions et il cite : « Ecclesiam de Gruson cum integritate decime ». En 1194, Étienne, évêque de Tournai, approuve les lettres de Roger, abbé, et du chapitre de Cysoing, relatant les fondations d’anniversaires à acquitter et les revenus y affectés et nous trouvons que la terre de Gualter de Gruisons et de R., son frère, est grevée de 167 livres. Sous le gouvernement de l’abbé Jean Prévost, parmi les chanoines de Cysoing, un Guillaume de Gruson, avec le prieur Robert et Henri de Carvin établirent un règlement intérieur de l’Abbaye pour le bien de la paix. Le 22 décembre 1286, Robert, abbé de Cysoing, pour satisfaire à la demande de Gui de Dompierre, lui soumet l’état des biens et des dettes de son abbaye et il signale « nos rentes de Gruisons XIX s. VIII den. ». Du consentement de Gui comte de Flandres, le 8 septembre 1288, Henri, abbé et les religieux de l’abbaye de Cysoing remettent la recette d’une année de leurs biens à Jacques de le Barre, bourgeois de Lille, leur créancier, et ils citent dans l’acte : « nos rentes de Marke, de Asc, de Bourgheile, de Basieu, de Gruisons, de Bovines, de Cierenc, en quelconkes coses que consoit, si loist a savoir : en pains, en capons, en blet, en avaine, en deniers, en moutons, en aingnaus... Lorsqu’en 1290, Gui comte de Flandre ratifie la cession faite par l’abbé et les religieux de Cysoing d’une rente de 950 livres parisis à Jakemon de le Bar, bourgeois de Lille, il cite « les rentes de Bouvines, de Gruisons, de Bourghelles pour soissante sous paresis... ». Dans l’estimation des biens appartenant à l’abbaye de Cysoing faite la même année, on trouve : « Pour le disme de Cysoing, de Bouvines, de Gruisons VIIxx lb... A Bovines XI! s., à Gruisons XX s., au Noel et à Marc... » Le 12 août 1294, c’est le prêtre Jean de Gruysons qui est député spécialement par I’Official diocésain de Tournai pour recevoir la reconnaissance d’une rente de deux sous, monnaie de Laon, faite par Hellin, seigneur de Cysoing, en faveur de l’Abbaye dudjt lieu, pour une maison sise à Toufflers. Lorsqu’en 1417 les commissaires établis par Jean sans Peur, duc de Bourgogne, pour reformer les abus qui se sont produits dans l’administration de l’Abbaye de Cvsoing, modifièrent les marchés faits entre la dite Abbaye et Étienne de Willeriés, il fut question « des proufis, revenues et émoluments quelconques, des rentes heritables, que ladite église de Chisoing a es villes et parosches de Chisoing, de Bouvines, de Bourguelle et de Gruisons et de toutes les appartenances et appendences dicelles, qui se comprendent, tant en bled, avaine, argent, cappons, comme en autres parties qui valent par an XXII frans XXXIII gros pour le franc avec les bos de la Grande Heronniere ». C’est en 1420 que fut construite en briques, avec voûte en bois et fenêtres en plein cintre l’église qui, jugée trop petite, fut démolie en 1881. Les anciens grusonnois se souviennent fort bien de cet édifice qui avait comme emplacement et comme superficie la nef de l’église actuelle. La date de 1420 se trouvait inscrite en briques sur la muraille du chœur. (Les boiseries à l’entrée de l’église, sous le clocher, sont celles qui ornaient jadis le chœur de la vieille église.) Le 12 mai 1450, Baudouin Dongnies, gouverneur du souverain baillage de Lille, Douai et Orchies, délivra, à l’Abbaye de Cysoing, copie d’une sentence de 1420 qui accordait à la dite abbaye le droit de Senne, c’est-à-dire « l’amende de IX livres et ung denier de XX sols sur tous ceulx et celles leurs subjetz qui estoient trouvez en peschié de adultère, ou de ouvrer par jour de feste... » Or, ce droit de Senne, les religieux de Cysoing proclamaient le posséder sur tous leurs « subges de Chysoing, Louvy, Fretin, Lesquin, Ascq, Bouvines, Gruisons, Baisieu et Wanehaing ». Dans l’énumération des charges et dettes de l’abbaye de Cysoing, en 1462, on trouve : « à Pierrart Hennot, censier de Gruisons, le XXé de juillet LXII à cause de avoir prins à cense les dismes de Cherenc, par l’espace de IX ans, et le rabais de X lb. par an, preste à Monseigneur Lanchien qui sont deues au dit Pierat comme appert par sa dite cédule C lb ». « Audit Piérart pour avoir presté à mondit seigneur Lancien par plusieurs fois en l’an LXII……LXV. » -=oOo=- |
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Nous voici arrivés à une époque de tristesse : la doctrine calviniste se répandait dans la région et le zèle des néophytes s’accompagnait bien souvent de brigandages, ce qui motiva la rigueur des lois. Certains Grusonois, tripiers de velours, étaient allés exercer leur métier à Lannoy et avaient adopté la doctrine nouvelle. L’un d’eux, « Allart Pollet, de Gruson, tripier de velours, fut banni pour six ans de la Province de Flandre, comme ayant tenu des conférences et fait diverses exhortations dans les maisons particulières, excitant les habitants à suivre les doctrines calvinistes ».[1] En 1566, l’église de Gruson fut dévastée par les Gueux : toutes les statues furent brisées, au chant des commandements de Dieu mis en vers par Clément Marot: « Tailler ne te feras imaige « De quelquechose que ce soit « Si honneur lui fayt et hommaige « Ton Dieu Jalousie en reçoit. » A cette époque troublée, vivait à Gruson un saint pasteur, Jean Renart, objet de la haine des ennemis de la religion. Dans Gallo-Flandria, Legroux écrit : « Comme les hérétiques prétendoient qu’en frappant le pasteur, ils auroient dispersé plus facilement le troupeau pour l’engager dans leur parti, pour ce sujet, ils cherchoient tans qu’ils pouvoient pour le massacrer... et les impies ont été le meurtrier cruellement l’an 1576 ».[2] Comment se fait-il donc que la mémoire de ce prêtre qui, après avoir souffert des pillages et des brigandages des protestants, a donné pour la religion, à Gruson même, ce qu’il avait de plus précieux : sa vie... Comment se fait-il que la mémoire de ce martyr soit tombée dans l’oubli chez un peuple fidèle ? Comment se fait-il que son nom même soit ignoré ? Pourtant si « Mourir pour son pays n’est pas un triste sort, « Quand on meurt pour son Dieu, quelle en sera la mort ? » En employant les expressions de « saint » et de « martyr »pour designer Jean Renart, curé de Gruson, nous entendons le faire dans le sens des décrets d’Urbain VIII du 13 mars 1625 et du 5 juin 1631... Mais, dans le fond de notre cœur, nous prions le Dieu tout puissant d’inspirer la Sainte Église pour qu arrive bientôt le jour béni où la cause de notre curé martyr sera introduite.. avec celle des nombreuses victimes tombées pour la Foi en ces temps malheureux. -=oOo=- |
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Dans le relevé des dettes de l’Abbaye de Cysoing, établi le 1er novembre 1603 par l’archevêque de Cambrai, à la demande des députés de la Chambre des Comptes de Lille, gardiens du temporel de la dite abbaye, la note suivante se trouve en marge, correspondant à une créance de la Veuve Adrien Buselin se montant à VIc XII l. X gr. « Ceste vesve est assignée pour la somme de IIIc l. sur le dismeresse de Gruison pour la despouille de 1603 » et plus loin est précisée la créance de Jehan de le Motte censier demeurant à Gruson pour une livraison de moutons de le LXXX l. XV gr. C’est en l’an 1606 que le doyen de chrétienté Jean Rosier, curé d’Esplechin, visita les paroisses du décanat de Tournai avec Jean Ris, curé de Baisieux, et il nota que l’église de Gruson qui avait beaucoup souffert de la tempête avait été parfaitement réparée grâce à la diligence du curé et aux souscriptions des paroissiens. La sacristie venait d’être dotée de plusieurs ornements et le curé qui, chaque jour, avait sa messe payée, trouvait facilement tout ce qui lui était nécessaire pour le culte divin… Pourtant, le doyen Rosier, en faisant l’inventaire des vases sacrés et objets du culte, précisa qu’il manquait une cuiller en argent en correspondance avec le calice et la patène ? Cette cuiller, ou cochlear, dont on se sert encore en Belgique et en Allemagne pour la célébration de la messe, est totalement abandonnée dans la liturgie des diocèses français. En l’an 1685, Gruson eut une notabilité comme curé : Luc Regnault, bachelier en théologie, nommé protonotaire apostolique par le Saint-Siège. Il fit de pieuses fondations pour s’assurer des messes et des prières à perpétuité et il donna en garantie 4 cents de terre et 5 cents de près. Après un long ministère de trente-trois années dans la paroisse, il s’éteignit le 19 janvier 1718, âgé de 62 ans et fut inhumé dans l’église.
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Mathieu Joseph de Brigode, fils de Mathias, marchand, bourgeois de Lille par relief du 27 juin 1697 et de Marie-Madeleine Cordier, fut baptisé à Saint-Étienne, à Lille, le 22 mars 1702, prêtre, chapelain d’Ennevelin, il fut curé de Gruson durant sept ans, puis curé de Sequedin, où il mourut le 30 novembre 1754, âgé de 53 ans, il fut inhumé dans l’église paroissiale dudit lieu. Cette famille de Brigode, bourgeois de Lille, avait pour armoiries : « Coupé au 1, de gueules à trois quintefeuilles d’argent — au 2. d’argent à un cygne de Sinople ».
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Philippe Joseph Delbecque, né à Roubaix en 1720, fut, durant cinq ans et demi curé de Gruson, puis pasteur de Chéreng où, après quatre années de ministère, il est décédé le 1er février 1762. Il fut inhumé dans l’église on y voit encore, dans le pavement, son marbre funéraire. Jean Philippe Desmazières, né à Houplines, fut, durant dix-sept années pasteur de Gruson, où il est décédé le 6 novembre 1774, à l’âge de 56 ans. André-Joseph Vandermersch lui succéda comme pasteur de Gruson. En 1780, il fit construire le clocher qui fut conservé dans l’édifice actuel. En 1783, il bénit une cloche, don fait à la paroisse par Monsieur d’Anstaing. Cette cloche portait l’inscription suivante, relevée par les paroissiens au moment de son enlèvement par les Allemands pendant la guerre 1914-1918:
« J’ai été offerte par Messire Pierre, Joseph, Albert Le Maîstre, écuyer, seigneur de Gruson, Anstaing et autres lieux, l’an 1783, et par Dame Amélie Vanzeller, son épouse, et par Damide Marie-Anne, Françoise, Amélie. « J’ai été bénite et nommée Marie-Josèphe par Maître A. I. Vandermesch, curé. « P.-F. Plancq, lieutenant, Pierre-François Desmons, A.Q. Decalonne, P.-F. Plancq, hommes de fief, J. A. Vandeworde, greffier. « J’ai été fondue par les Regnauld ».
Lorsqu’arriveront les jours sombres de la Révolution, Vandermersch trouvera dans sa foi le courage de faire entièrement son devoir et avec la presque totalité des prêtres de la partie française du diocèse de Tournai, il refusera de prêter serment à la Constitution civile du Clergé et restera fidèle à Mgr Guillaume Florentin, prince de Salm-Salm, son évêque. Au lendemain de la « Bataille » de Baisieux et du massacre de l’abbé Saladin par la populace lilloise, le Directoire siégeant à Douai avait ordonné à tous les prêtres qui n’avaient pas prêté le serment prescrit par la loi, de se rendre à Cambrai... Vandermersch destitué, passera prudemment la frontière et recevra le meilleur accueil de ses collègues des Pays-Bas. Un ex-capucin de Béthune, prêtre jureur, nommé Maxim Flament vint alors prendre possession de la cure de Gruson. Il est bientôt remplacé par Constant-Philippe Delaval, d’Armentières, ex-religieux et prêtre jureur lui aussi, qui signe les registres de l’état-civil, s’intitulant « curé constitutionnel et membre du conseil général de la commune de Gruson ». Il est secondé par le clerc constitutionnel Louis-François Oudart. On retrouve Delaval dans les paroisses environnantes et notamment à Cysoing, où il signe maintes fois les registres jusqu’au 15 novembre 1792. En 1796, est curé de Gruson un nommé Antoine Lemoine, né à Lille en 1757, ex-carme, ancien curé constitutionnel de Wavrin, il prête serment et émarge au budget, son séjour est du reste de courte durée : il est élu ensuite curé de Leers. Les vrais catholiques du reste, désertent la paroisse, ils vont à Anstaing chercher les secours de la religion près de deux « missionnaires insermentés », Louis-Laurent Bonnet et Louis-Ignace Charles. Ce dernier, très zélé, ancien professeur à Orchies, ancien vicaire à Saint-Sauveur à Lille, fut arrêté en 1797 et enfermé pendant deux ans aux Écossais. Les agents municipaux d’Anstaing furent destitués pour avoir toléré « ces prêtres réfractaires, ces fanatiques munis de faux passeports, etc., etc... » Sur l’une des colonnes du portail de l’église d’Anstaing on peut lire l’inscription suivante : « A la mémoire de l’abbé Louis Chartes, prêtre, desservant d’Anstaing sous la Terreur, mort en odeur de Sainteté à Bruxelles à l’âge de 78 ans ». Le 12 ventôse an VII (2 mars 1799), l’église de Gruson fut vendue comme bien national, au profit de la République, voici la copie de cet acte :
« Provenant du ci-devant Chapître de Tournai et ne servant nullement aux assemblées, bâtie en briques et pierres blanches, couverte d’écailles ayant 160 p. – en reivenus 40 — en capital 1.600. Adjugé 10.000 à F. Desoubry de Lille ». Le 16 décembre 1799, un nommé J. F. J. Aspelly, prêtre jureur, ex-curé de Lannoy, est élu desservant de la paroisse de Gruson. Il signe les actes civils en 1800 et 1801 et est aidé dans sa besogne par Albert Quentin Stien, agent de la commune, et François-Joseph Oudart, âgé de 47 ans. Le Concordat vint heureusement mettre fin à cette époque troublée. Signé le 26 messidor an IX, il fut promulgué le 18 germinal an X (8 avril 1802). Le 12 septembre 1802, Jean-Baptiste Davaine, né à Saint-Amand est nommé curé de Gruson et de Bouvines. Il fut le fondateur de la chapelle et le bienfaiteur de l’église de Bouvines, où il fut inhumé le 5 février 1832, âgé de 76 ans. En 1828-1829, le ministère est exercé par Delbecque, chapelain à Anstaing, par Devred, desservant, puis par Deleporte, 1829 à 1833, pasteur d’Anstaing. En 1833, la toiture de l’église menace ruine : la Fabrique obtient un secours de 200 fr. de la Préfecture. De 1840 à 1846, Gombert est chapelain de Gruson. Le 27 mai 1844, le conseil de fabrique décide de remplacer la plate-forme de l’intérieur de l’église par un plafond cintré : on ne laisserait que quatre sommiers de bois et on élèverait l’arcade du chœur de 7 à 8 pieds. L’architecte Dhennin assurait que l’église « ne courait aucun risque pour sa solidité ni pour sa ruine ». Le 21 mai 1845, le cardinal Pierre Giraud, archevêque de Cambrai, vint à Gruson faire une visite pastorale très détaillée de l’église, de la sacristie, du cimetière. Joseph Bonduelle est curé d’Anstaing et de Gruson, de 1846 à 1863. Charles Marcotte, 1863-1865. Henri Delcroix, 1865-1866. Francois Verdavaine, né à Rosult en 1815, restera onze années dans la paroisse, de 1866 au 1er juin 1877, date de son décès. C’était un curé zélé et entreprenant : à peine arrivé à Gruson, il fit construire la petite chapelle qui, dans l’ancienne église, formait une moitié de transept sans pendant de l’autre côté. Il fit ériger, le 15 octobre 1871, un Chemin de Croix bien joli et organisa pour la circonstance de grandes cérémonies avec l’aide du Père Caillot, rédemptoriste, de Lille, et de M. Henri Desbarbieux, vicaire à Cysoing. [1] Frossard. [2] A cette même époque furent massacrés Famelart, curé de Tourcoing, les curés d’Esplechin et d’Hertain. Le curé de Deûlémont fut pendu à la corde de la cloche, etc...
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