Calvaires et Chapelles

La croix de pierre

Le plus ancien monument religieux est sans conteste, la curieuse croix de pierre, mesurant 1 m 50 de haut, dressée à l’angle de la rue du Chateau-Sauvaige et de la rue Neuve. Elle est, dans sa naïve réalisation, un parfait témoignage de la foi de nos pères. Dans un seul bloc de pierre, la croix et le Christ furent sculptés par une main habile, il y a probablement plus de cinq siècles...

 

Cette croix fut placée en cet endroit par M. Gentil, elle se trouvait précédemment à l’entrée du « chemin creux », chemin englobé entièrement dans la propriété de M. Louis Sauvaige.

 

Le Calvaire, rue d’Anstaing, fut érigé en 1848. Le Christ avait été sculpté par un amateur de Sin dans un tronc d’arbre offert par Nicolas Rouzé. Une tradition veut qu’un ivrogne, s’étant moqué d’un camarade à son sujet, fut frappé d’un mal de genoux incurable qui le conduisit au tombeau.

En 1886, le Crucifix fut changé, grâce à un don de M. le Doyen de Lannoy. La nuit du 24 au 25 août 1923, il fut profané et d’imposantes cérémonies de réparation eurent lieu le dimanche 6 avril 1924. Personne ici n’en a perdu la mémoire. Elles furent présidées par M. l’abbé Lesage, doyen de Cysoing, qui prit la parole. La grande Croix fut portée processionnellement de l’église au Calvaire par un groupe de jeunes gens de la paroisse, MM. Antoine et Jean Desruelle, Léon Dutilleul, Charles Wacrenier, Germain Despatures, Louis Dutilleul, Albert Nivesse. Le Christ fut replacé par les soins de ces Messieurs. Toutes les familles étaient représentées à cette cérémonie intime de deuil familial et de pieuse réparation. Plus de deux cents souvenirs furent distribués.

 

Sur la crête opposée à l’emplacement du Calvaire actuel s’élevait avant 1793 une chapelle dédiée à la Vierge. Elle disparut durant la tourmente révolutionnaire, comme tous les signes extérieurs de religion. Pourtant, la statue en bois sculpté ne fut pas détruite mais cachée par les fermiers Rouzé, propriétaires de cette chapelle…

Or, voici qu’après un siècle et demi, il nous est donné de voir cette statue retirée enfin de son grenier. Elle est de bois sculpté, d’une réelle valeur artistique.

Nous placerons dans l’église cette vierge de Paix à l’expression si douce et grâce à la générosité d’un paroissien nous lui élèverons un autel digne d’Elle. Nous l’appellerons Notre-Dame de la Délivrance.

 

Rue Neuve, s’élève une chapelle en l’honneur de « Notre-Dame des Victoires ». Elle fut élevée en 1873 par Mlle Victoire Dutilleul, témoignage de reconnaissance, au retour de ses neveux, soldats durant la guerre franco-allemande.

 

En face de la précédente, rue de Cysoing. En 1932, M. Chartes Wauquier-Decalonne fit élever une chapelle dédiée au Sacré-Cœur, en exécution d’un vœu fait durant la guerre 1914-1918.

 

Des statuettes pieuses ornent la façade de plusieurs maisons. Signalons entre autres une Vierge des Victoires qui se trouve au-dessus de la grand’porte de la Métairie de Landas, propriété de M. Louis Sauvaige, ferme occupée par M. Léon Descamps.

« Cineri patria est jucunda sepulto » (VIRG.)

 

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