La Seigneurie de Gruson (fin)

Blason des Le Maistre

Michel Le Maistre, écuyer, seigneur d’Anstaing, Esplechin, Gruson, la Hamaide, était fils de Pierre Le Maistre, seigneur du Chesne et de Rose Chombart, son frère Pierre fut brasseur à Tourcoing. Marchand, bourgeois de Lille par achat du 2 mars 1691, échevin de cette ville, Michel Le Maistre fut anobli par l’achat d’une charge de conseiller secrétaire du Roi. Il est décédé paroisse Saint-André, à Lille, le 14 septembre 1731. Il avait épousé vers 1692, à Séville (Espagne), Maria Josèphe Redincq y Barba, morte à Lille le 3 février 1747 et enterrée à Anstaing. Ils eurent deux enfants : Jeanne, décédée paroisse Saint-Maurice, à Lille, le 7 février 1733, et inhumée à Tourcoing, et Joseph qui suit.

Le Maistre portait d’Or à la Croix ancrée de sable.

Blason des Jacobs

Joseph, Chrétien, Michel, Anaclet Le Maistre, écuyer, seigneur d’Anstaing, Esplechin, Gruson, La Hamayde, Le Brefay, Le Colombier, naquit à Séville le 13 juillet 1711, bourgeois de Lille par relief du 19 janvier 1739, convoqué aux assemblées des Nobles par ordonnance du 19 novembre 1733, décédé paroisse Saint-André, à Lille, le 25 novembre 1748, épousa à Saint-Maurice, à Lille, le 27 janvier 1738 Isabelle-Charlotte Jacobs, dame de Fresnoy, Robigeux, la Haute Anglée, fil!e de Martin, écuyer, seigneur d’Ascq et de Marie Diedeman.

Jacobs portait d’or au chevron d’azur.

En 1773, la veuve de Joseph Chrestien le Maistre acheta la terre de Willems. Elle mourut le 17 avril 1785 et fut enterrée en l’église Saint-André.

Ils avaient eu cinq enfants :

1° Marie-Joseph, 1739-1761, qui épousa Jean Rouvroy, écuyer seigneur de Fournes ;

2° Pierre, que nous verrons ensuite ;

3° Marie-Rose, 1742-1761, qui avait épousé Arnould Mairesse, écuyer seigneur de Prouville, capitaine de cavalerie, bourgeois de Lille, 1732-1822 ;

4° Isabelle, 1744, décédée au château de Vendin-le-Vieil en 1821, épouse de Charles de Chambge, chevalier seigneur de Liessart, premier président du Bureau des finances en 1877, décédé à Londres en émigration, le 27 juillet 1801 ;

5° Louise, 1748, mariée à Saint-André, Lille, en 1768, avec Yves de Bonnescuelle, baron d’Orgères, né a Rennes en 1729, brigadier des Armées du Roy, mestre de camp en second du régiment des Dragons de la Reine, chevalier de Saint-Louis, mort à Lille le 3 germinal an XI.

Pierre-Joseph-Albert Le Maistre, écuyer, seigneur d’Anstaing, Gruson, la Hamayde, baptisé à Lille Saint-André le 3 juillet 1740, fit don en 1783 à la paroisse de Gruson d’une cloche qui, après avoir échappé au creuset des révolutionnaires en 1793, fut réquisitionnée impitoyablement par l’autorité allemande, en 1916. Nous en avons parlé d’autre part.

Convoqué aux assemblées des Nobles par ordonnance du 29 octobre 1778, Pierre-Joseph Le Maistre émigra, fit la campagne dans l’Armée des Princes et mourut à Tournai, le 7 mars 1814. Ses biens avaient été confisqués et vendus au profit de la République, qui lui aliéna de ce fait : 16.229 fr. 41 de revenus annuels.

La Hamayde à Chéreng

Un de ses fermiers acheta le 15 Thermidor an IV :
« 1° 8 cents de terre tenant au pavé de Lille à Tournai sur Chéreng ; 
   2° un bonnier situé à Anstaing ;
   3° deux bonniers 3 cens le long du chemin de Chéreng à Gruson ;
    4° 10 cents sur Gruson.
Le tout pour un revenu de 470 fr. 14 s. en capital 10.355 1. 10 s., ainsi qu’une maison construite sur un cent (La Hamayde), avec ses dépendances, écuries, étables, etc., pour 6.300, etc., etc.

Le Château d’Anstaing, appartenant à Pierre-Joseph Le Maistre, avait une valeur de 100.000 l.

La loi du 17 avril 1825, qui accorda une indemnité pour les biens fonds vendus au profit de l'État en vertu des Lois de confiscation, permit à ses héritiers de toucher le 7 avril 1828 une indemnité de 273.310 fr. 42.

Il avait épousé à Santes, le 3 octobre 1768, Marie-Anne-Françoise Van Zeller, dame de Roders, 1750-1807, qui lui avait donné trois enfants :
1° Isabelle, épouse de Louis de Lencquesaing, écuyer, seigneur de Laprée, officier au régiment de Picardie, chevalier de Saint-Louis ;
2° Albertine, 1771-1779 ;
3° Jean-Baptiste-Ernest, écuyer, mort à Kain-lez-Tournai en 1848, qui fit la campagne des Princes et devint officier des hussards de Bercheny au service d’Autriche, époux de Philippine Van der Gracht, dont postérité.

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