En 1773, la veuve de Joseph Chrestien le Maistre
acheta la terre de Willems. Elle mourut le 17 avril 1785 et fut enterrée
en l’église Saint-André.
Ils avaient eu cinq enfants :
1° Marie-Joseph, 1739-1761, qui épousa Jean Rouvroy,
écuyer seigneur de Fournes ;
2° Pierre, que nous verrons ensuite ;
3° Marie-Rose, 1742-1761, qui avait épousé Arnould
Mairesse, écuyer seigneur de Prouville, capitaine de cavalerie, bourgeois
de Lille, 1732-1822 ;
4° Isabelle, 1744, décédée au château de
Vendin-le-Vieil en 1821, épouse de Charles de Chambge, chevalier seigneur
de Liessart, premier président du Bureau des finances en 1877, décédé
à Londres en émigration, le 27 juillet 1801 ;
5° Louise, 1748, mariée à Saint-André, Lille, en
1768, avec Yves de Bonnescuelle, baron d’Orgères, né a Rennes en 1729,
brigadier des Armées du Roy, mestre de camp en second du régiment des
Dragons de la Reine, chevalier de Saint-Louis, mort à Lille le 3 germinal
an XI.
Pierre-Joseph-Albert Le Maistre, écuyer,
seigneur d’Anstaing, Gruson, la Hamayde, baptisé à Lille Saint-André
le 3 juillet 1740, fit don en 1783 à la paroisse de Gruson d’une cloche
qui, après avoir échappé au creuset des révolutionnaires en 1793, fut
réquisitionnée impitoyablement par l’autorité allemande, en 1916.
Nous en avons parlé d’autre part.
Convoqué aux assemblées des Nobles par ordonnance
du 29 octobre 1778, Pierre-Joseph Le Maistre émigra, fit la campagne dans
l’Armée des Princes et mourut à Tournai, le 7 mars 1814. Ses biens
avaient été confisqués et vendus au profit de la République, qui lui
aliéna de ce fait : 16.229 fr. 41 de revenus annuels.