La Seigneurie de Landas

La seigneurie de Landas à Gruson était comme la seigneurie même de Gruson un fief de vicomte tenu de la seigneurie de Templeuve-en-Dossemez.

Nous avons vu qu’en 1252, un Alard de Landas était qualifié seigneur de Gruson et de Fontaine. Sa fille, Marie de Landas, épousa Olivier de Launay, chevalier breton, qui avait été fait prisonnier à la bataille de Bouvines et qui s’était fixé en Pévelle (un descendant de cette famille, Denis de Launais, sera élu abbé de Cysoing en 1450).

En 1432, Pierre le Neveu fit le rapport et démembrement du fief de Landas à Dame Philippe Du Quesnoy, dame d’Arechin, de Templeuve-en-Dossemez, de Tourcoing et de Rumez. En 1468, Pierre le Neveu fit don de ce fief aux trois filles de Gérard de Wally. Catherine de Wally donna le dit fief le 10 octobre 1472, à l’Abbaye de Sainte-Élisabeth du Quesnoy. (Léop. Devillers, Annales du Cercle archéologique de Mons, t. XXI).

La cense de Landas fut durant de nombreuses années la ferme du bailli qui administrait la communauté. Les Escrohart y habitèrent au XVIIIe siècle.

Le 17 octobre 1791, l’administration des Domaines mettait en vente au titre des biens nationaux ce dit fief contenant toute une ferme située à Gruson et 25 bonniers de terre. Le tout provenant de Sainte-Élisabeth du Quesnoy.

L’acquéreur fut Charles-Henry-Joseph Panckouke, demeurant à Lille.

Cette ferme fut louée d’abord à un nommé Colin puis, par bail du 12 thermidor an II, à Louis-Joseph Dutilleul, demeurant à Baisieux.

Charles Panckouke étant mort, la ferme échut à sa fille Adelaïde-Angélique Panckouke, épouse de Pierre-Nicolas-Henri Gentil. Celle-ci étant décédée sans enfants, laissait comme usufruitier son mari et comme seul héritier son frère Henri-Placide-Joseph Panckouke.

M. Gentil, qui avait aménagé un bâtiment de la ferme en pied à terre et planté une partie du jardin, rachetait alors à son beau-frère sa nue-propriété et en devenait seul propriétaire (15 juin 1818).

M. Gentil, pour agrandir son jardin, achetait en 1836 à Louis Dutilleul 8 ares de terre pour faire le chemin donné au village en échange du chemin creux, enclos aujourd’hui dans la propriété.

M. Gentil s’étant remarié avec Mlle Descamps avait bâti la maison actuelle. De ses trois enfants, ce fut sa fille Odile, épouse de Louis-Paul Sauvaige, qui hérita de la propriété réduite d’une partie de ses terres. De Louis-Paul Sauvaige, la propriété est passée en héritage à M. Louis Sauvaige-Mulliez, propriétaire actuel et maire de Gruson depuis mai 1935.

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