La croix, chemin vers Pâques
Avant de parvenir à Pâques, ce long temps de Carême prépare notre cœur lent, à se dépouiller, pour
nous tourner vers Dieu et vers les autres.
Mais avant la Résurrection, la Passion du Christ va nous heurter de plein fouet, comme chaque année
avec sa brutalité.
Jésus n’a pas esquivé la croix même s’il a eu la tentation du doute : « mon Dieu, mon Dieu pourquoi
m’as-tu abandonné ?» (Mat 27, 46), témoignant ainsi de sa pleine humanité.
Sans la Passion, la mort de Jésus n’aurait pas pu être suivie de la Résurrection.
Son don total, preuve définitive de son amour infini pour chacun de nous, fait resplendir la vie, la
victoire de l’amour sur la mort. C’est bien pour cela que les Chrétiens ont gardé la croix comme signe
de leur foi.
Chacun de nous connait des épreuves, des difficultés, des souffrances que l’on peut désigner comme
des croix sur notre chemin.
Jésus les porte avec nous, il a porté la sienne avant nous. Nous ne sommes pas seuls.
Sur le chemin de sa Passion il a rencontré un homme, Simon de Cyrène qui l’a aidé à porter la sienne.
Jésus a aussi besoin de nous pour faire advenir son Royaume, un monde meilleur pour chacun.
C’est le sens d’une de ses dernières paroles sur la croix : « j’ai soif » (Jean 19, 28). J’ai besoin de
votre amour.
Ainsi que le pape François le rappelle dans Dilexit nos (« Il nous a aimés »), sa dernière lettre
encyclique, Jésus l’a encore exprimé lorsqu’il est apparu à Marguerite-Marie.
Jésus nous désire, il nous cherche ; comme Simon de Cyrène nous pouvons répondre oui, quand il
frappe à notre porte pour prendre plus de place dans notre cœur.
Jean-Michel Lecerf, Diacre permanent de la paroisse de l’Emmanuel aux confins de la Pévèle
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